7ème Génération

Septième génération… d’où vient ce nom ?

Chez les Amérindiens, il existe une tradition qui consiste à évaluer l’impact des grandes décisions sur les 7 générations à venir. Ainsi, une décision qui serait bénéfique pour la génération actuelle mais ne le serait pas pour les générations suivantes était rejetée par le conseil du village.

Imaginez le changement de société qui se produirait si nous introduisions ce principe (et seulement ce simple principe) lors de grandes décisions, que ce soit dans la sphère publique (État, collectivités) ou privée (entreprises, familles) ?

« Quelles seront les conséquences de cette décision dans 200 ans ? »

Les premières traces écrites de ce principe ont été retrouvées dans des documents de la Confédération Iroquoise, difficiles à dater (entre le 12ème et le 16ème siècle). Ce principe est très probablement plus ancien, transmis oralement, et existe encore chez de nombreux peuples racines (cf. « Pour aller plus loin », en bas de page), Amérindiens et autres.

Pourquoi 7 générations (et pas 6 ou 8 ) ?

La plupart du temps, nous connaissons la génération de nos parents, souvent celle de nos grands-parents, et si nous sommes chanceux.ses celle de nos arrière grands-parents. De même, nous connaissons la génération de nos enfants, souvent de nos petits-enfants, et si nous sommes chanceux.ses nous pouvons connaître la génération de nos arrière-petits-enfants. Ainsi, nous avons la possibilité de connaître 7 générations (la nôtre, 3 au-dessus de nous et 3 en-dessous de nous), et nos choix, nos comportements, nos erreurs se répercutent sur ces 7 générations.

Plus largement…

Ce principe nous invite à considérer notre impact les uns sur les autres, notamment sur les visages encore à venir. Quel héritage laissons-nous à nos descendants ? N’ont-ils pas le droit, comme les générations passées, d’avoir accès à une eau potable, à un sol vivant en capacité de leur donner de la nourriture, à un air non pollué ? Ce principe nous invite à devenir de bons ancêtres.

Certaines tribus étendent ce principe aux autres qu’humains : ainsi, les conséquences d’une décision sont évaluées pour les humains et pour tout ce qui vit sur Terre sans qui les humains ne seraient pas là : végétaux, animaux, etc. Nous sommes interconnectés, nous sommes un continuum, même si notre culture l’a oublié. Un exemple concret est de ne prélever qu’une plante sauvage sur 7 lors de la cueillette, afin de laisser les autres se reproduire et prospérer sur le long terme.

Et concrètement ?

Il y a une pratique dans le Travail Qui Relie qui consiste à faire face à nos descendants de la 7ème génération. Cette pratique puissante, que nous adorons, nous invite à changer de regard, à faire l’expérience de cette projection sur le temps long, à danser avec le temps long. De manière générale le Travail Qui Relie propose beaucoup de pratiques qui nous invitent à sortir de l’immédiateté, du temps « Chronos » souvent court-terme dans notre culture, pour aller visiter d’autres espaces du temps, que ce soit le temps cyclique (Aîon) ou le temps métaphysique (Kairos) dans lequel il se produit un basculement, un « avant » et un « après ».

Nul besoin d’expliquer en quoi la Marche Du Temps Profond nous invite aussi à aller visiter le temps long, et à faire l’expérience de notre interdépendance avec tout ce qui vit…

Sandrine & Jérôme

Pour aller plus loin :