Le Travail Qui Relie

Terr’Eveille

Joanna Macy sur France Inter

« Le Travail qui relie offre à la fois une méthodologie et une vision du monde, pour toucher, inspirer et accompagner les personnes qui souhaitent s’investir dans le « changement de cap », vers une société qui soutienne la vie. »

A l'origine... Joanna Macy

Joanna Macy, docteur en philosophie, auteure et enseignante, est une pionnière de l’écologie profonde, une voix respectée et une figure inspirante dans les mouvements pour la paix, la justice et l’écologie.

Joanna Macy a perçu très tôt ce qu’on allait plus tard appeler l’éco-anxiété ; dans les années 60, en tant que militante, elle a cherché des moyens de sortir de la sidération, du découragement, de l’incapacité personnelle et collective d’agir face aux gigantesques défis sociétaux, climatiques et plus globalement écologiques.

Elle a petit à petit formalisé et structuré un ensemble de pratiques de groupe visant à se reconnecter à soi, aux autres et au vivant, permettant entre autres de se remettre en contact avec son pouvoir d’action. Cela a donné lieu au Travail Qui Relie ; elle le transmet à travers le monde depuis la fin des années 70.

La spirale

Le Travail Qui Relie est structuré en 4 étapes, représentées sur une spirale. Chacune des étapes donne lieu à un plongeon en soi et à une connexion aux autres, humains et autres qu’humains (plantes, animaux, etc.).

Nous avons parfois (souvent ?) tendance à regarder par défaut les problèmes à résoudre, les choses qui ne "vont pas". Hors, au quotidien, il y a une infinité de personnes, d'événements, d'éléments qui nous soutiennent. Les reconnaître consciemment et exprimer notre gratitude pour ce qui nous soutient dans la vie permet de nous ancrer et de nous ressourcer. La gratitude est un des éléments les plus puissants de la reconnexion au vivant et peut profondément transformer notre vision du monde.

Certaines émotions "difficiles" comme la tristesse, la colère, la peur ne sont pas facilement exprimées dans notre société. Cette étape de la spirale permet d'accueillir pleinement ces émotions, de les traverser afin de recontacter notre pouvoir d'action. Le groupe fait caisse de résonance, décuplant naturellement notre reliance les uns aux autres. Selon Joanna Macy, "le plus grand danger, c'est l'apathie, l'inertie de l'esprit et du cœur".

Quand le mur des émotions a été traversé, de nouveaux espaces se libèrent et s'ouvrent en nous. Élargir notre compréhension du monde dont nous faisons partie, voir depuis d'autres points de vue nous permet d'appréhender différemment les défis qui nous font face. L'espace des possibles s'agrandit, et avec lui, l'espoir.

Fort.e.s de tout ce que nous avons pu expérimenter et découvrir dans les étapes précédentes, c'est le temps de la mise en action, du choix et du déploiement de "l'action juste" pour chacun.e afin de contribuer à notre manière à une société compatible avec l'ensemble du vivant.

En pratique

À travers des pratiques individuelles et collectives, subtil équilibre de travail corporel, d’immersion dans la nature, de rituels, de partages inspirants, un atelier de Travail Qui Relie vise à faire l’expérience d’une reconnexion à soi et aux autres, dans un cadre protégé co-construit.

Des ateliers de Travail Qui relie ont lieu partout dans le monde, sous divers formats : introduction de 2 heures, une journée, plusieurs jours, un cycle lunaire ou même plusieurs mois en immersion (comme le propose Aline Wauters en Belgique).

Ressources et références à propos du Travail Qui Relie